La promotion du bonheur n’a jamais été aussi intense. Tou(te)s semblent s’être converti·e·s à ce nouvel eldorado social. Alors « don’t worry, be happy »… mais à quel prix ?
Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg lors d'une rencontre avec Emmanuel Macron en marge de l'événement « Tech for Good » à Paris, en mai. Es-ce l'avènement d'une co-gouvernance entre méta-plate-formes et états souverains?
Christophe Petisson/AFP
La validation d’une base de données biométriques fichant tous les Français et la gestion de la censure par des entreprises comme Facebook achèveront-elles notre démocratie ?
Des gilet jaunes signent une pétition pour créer un référendum populaire afin d'appeler à la démission du président Macron, au Mans, le 24 novembre.
JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Nous ne sommes pas d’accord avec le gouvernement ? Faisons une proposition trouvons des signataires, montrons que la majorité des votants est d’accord avec nous. Oui, mais ce n’est pas si simple.
Sur les Champs-Elysées, le 8 décembre 2018.
Lucas Barioulet / AFP
Une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections.
Sur la Promenade des Anglais, à Nice, le 8 décembre 2018.
Valery Hache/AFP
Malgré une large sympathie dans la population, le mouvement repose principalement sur une mobilisation des catégories populaires. Qu’est-ce qui pousse ces catégories à cette colère ?
A Nantes, le 8 décembre 2018.
Sebastien Salom-Gomis / AFP
Romain Huët, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Comment comprendre qu’autant d’individus, qui pour beaucoup manifestent pour la première fois, se laissent entraîner aussi facilement dans la violence émeutière ?
Des lycéens place de la République à Paris, le 7 décembre 2018.
Lionel Bonaventure/ AFP
La toute-puissance des réseaux sociaux bouscule les logiques traditionnelles des mobilisations, de la communication, de l'information et du fonctionnement de l'espace public.
Au Mans, le 4 décembre 2018.
Jean-François Monier / AFP
On assiste à la recherche d’une nouvelle forme de gouvernance permettant de créer un lien direct entre le niveau individuel et collectif en évinçant les formes intermédiaires de la démocratie par représentation.
Le 17 novembre, en direction de Bordeaux.
Nicolas Tucat / AFP
À la crise des « gilets jaunes » répond celle qui secoue les maires des petites communes alors même que la solution de sortie de crise du gouvernement est de renvoyer les débats aux arènes locales.
Au Centre de Recherche Interdisciplinaire, à Paris, un lieu où l'on plaide en faveur de l'open science.
Site du CRI
Qu’est-ce que la « science ouverte » ? En quoi la science actuelle est elle « fermée » et que recouvre l’expression « ouvrir la science » comme l’indique le slogan des journées ?
Aux abords des Champs-Élysées, le 1er décembre 2018.
Geoffroy Van Der Hasselt/ AFP
Plus qu’un retour de boomerang de la démocratie directe, le mouvement des gilets jaunes révèle la transformation en cours de la représentativité des parties prenantes de la société civile.
Devant un dépôt de carburant, au Mans, le 29 novembre 2018.
Jean-François Monier/ AFP
Les travaux portant sur l’organisation des mouvements sociaux en sociologie permettent de comprendre les caractéristiques inédites de cette dynamique et les moyens d’y répondre.
Gilets jaunes-13.
NightFlightToVenus on Visual hunt / CC BY-NC-ND
Jean-Marie Charon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les médias sont dans une position paradoxale : espace nécessaire de représentation, de démonstration de la force, ils suscitent l’exaspération des acteurs de la contestation.
A Rochefort, le 24 novembre 2018.
Xavier Leoty/AFP
« Uberisée », la société sait parfaitement se passer de relais, de médiateurs, d’intermédiaires. Le consommateur l’a bien compris, il est désormais suivi par le citoyen.
Les gilets jaunes se rassemblent à l'ombre de l'Arc-de-triomphe à Paris, le samedi 24 novembre 2018.
François Guuillot/ AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des « gilets jaunes » correspond à un nouveau répertoire : s’il est défensif, et classique dans ses significations, il est particulièrement moderne dans ses formes.
Sur un pont surplombant la N70, près de Montceau-les-Mines (dans le centre de la France), le 21 novembre 2018.
Philippe Desmazes/ AFP
Le simplisme et le « démagogisme » des solutions avancées par les gilets jaunes montrent que la route sera longue. Mais n’est-ce pas une étape nécessaire dans tout cheminement démocratique ?
Devant l'hôtel Negresco, à Nice, le 15 novembre 2018.
Valery Hache / AFP
Sans corps institué, sans tête identifiée, sans vertèbres idéologiques, ce mouvement insaisissable s’infiltre dans les fondations fissurées de notre vieille démocratie représentative.
Donald Trump, au cimetière militaire américain de Suresnes, près de Paris, le 11 novembre 2018.
Christian Hartmann /AFP
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Les États-Unis débutent la deuxième saison d'une série télévisée marquée par les codes de la téléréalité, qui, a accompagné son ascension vers le pouvoir suprême.