Le récent rapprochement militaire entre le Niger et la Russie risque d'aggraver les tensions avec la France, ses alliés régionaux et l'Union européenne.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé la création d’une nouvelle organisation régionale, et quitté la Cedeao. Quelles en sont les conséquences prévisibles ?
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur intention de quitter la Cedeao. Cela pourrait être le signe d'une crise plus profonde dans la région du Sahel.
Le retrait de la France du Niger pourrait nuire à la lutte régionale contre le terrorisme, créer une opportunité pour l'influence de Wagner et aggraver la crise des migrants en Europe.
La Russie ne souhaite pas aider l'Afrique à se développer ou à atteindre la stabilité, mais la considérer comme un théâtre où faire avancer ses intérêts géostratégiques.
Quelque 150 chaînes Telegram, très suivies en Russie, racontent au quotidien la guerre en Ukraine, avec un point de vue très nationaliste… parfois trop pour le Kremlin lui-même.
Le taux de natalité était plus faible et le taux de mortalité nettement plus élevé dans les zones échappant au contrôle du gouvernement en République centrafricaine.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
L’élimination de Prigojine va-t-elle révolter ou au contraire tétaniser la droite russe la plus radicale et la plus va-t-en-guerre, qui avait généralement le patron de Wagner en haute estime ?
Le Niger a été secoué par de nombreux coups d’État. Mais le dernier survient dans un contexte explosif, avec la présence de Russes, djihadistes, Occidentaux et la menace d’intervention des pays voisins.
Les principaux membres du groupe Wagner, fidèles à Evguéni Prigojine, chercheront probablement à se venger de sa mort. Vladimir Poutine vit-il désormais en sursis ?
Le sommet Russie-Afrique présente des avantages évidents pour Moscou : il donne une impression de normalité et l'approbation tacite des élites africaines.
Moda Dieng, Université Saint-Paul / Saint Paul University and Amadou Ghouenzen Mfondi, Université Saint-Paul / Saint Paul University
Le pouvoir de transition a beau être déterminé à changer de partenariat, les résultats risquent de ne pas suivre, parce que les défis de sécurité sont complexes.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Les événements des 23-24 juin derniers auront des conséquences considérables aussi bien pour le pouvoir russe que pour la guerre que le Kremlin livre à l’Ukraine.
L'Union africaine (UA) et les gouvernements africains responsables risquent d'être de plus en plus mécontents de la présence du groupe Wagner et de regretter de ne pas s'y être opposés.
Le prestige de Poutine sort écorné après la tentative de rébellion d’Evgueni Prigojine, le leader du groupe Wagner. Mais le président va-t-il en profiter pour lancer une purge autour de lui ?
Les forces russes en Ukraine sont profondément divisées. Le Kremlin tente d’y remédier, mais la rébellion du groupe Wagner a pris tout le monde par surprise.
Alors que l’Ukraine contre-attaque, et frappe même le territoire russe, l’élite moscovite constate avec inquiétude que les radicaux exigent une escalade rapide.
Plus qu’une aide militaire de l’ombre pour Moscou, le groupe Wagner se déploie pour développer les intérêts économiques et politiques de la Russie dans des pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
Professor, International Relations and Political Science, University of Toronto and Associate of the Davis Center Harvard University, University of Toronto