Près de 30 ans après le génocide, un enseignant en histoire part au Rwanda avec 18 étudiants visiter des mémoriaux pendant 10 jours. Une expérience formatrice et transformatrice.
Les jeunes montrent peu d'intérêt à raviver les divisions de leurs parents, tandis que les générations plus âgées au Rwanda restent préoccupées par une éventuelle resurgence des tensions.
Le génocide rwandais de 1994 a laissé des traces indélébiles. Les enfants nés de violences sexuelles et les mères ont fait preuve d'une immense force pour surmonter leur histoire de violence.
Mathilde Beaufils, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La question du rôle de la France dans le génocide du Rwanda a suscité, au cours des trente dernières années, d’âpres débats que la normalisation diplomatique récente n’a pas totalement apaisés.
Après le génocide rwandais, les États africains se sont davantage impliqués dans les efforts des institutions internationales et régionales en charge de la paix et la sécurité sur le continent.
Quelles seront les conséquences de l’arrestation en mai dernier, en France, de Félicien Kabuga, considéré comme l’un des grands responsables du génocide rwandais de 1994 ?
De 1992 à 1994, le régime en place au Rwanda aurait importé 581 tonnes de machettes, ce qui démontrerait l’intentionnalité du génocide. Ce chiffre est toutefois discutable.
Se représenter le génocide comme l'enfer suggère que les horreurs ne sont pas concevables. On ne peut les imaginer que symboliquement. Or, il s'agit de violences provoquées par des événements politiques.