Les privations imposées à nos libertés pendant le confinement auraient-elles permis une prise de conscience des inégalités et injustices inhérentes à nos sociétés ?
La pandémie a mis en lumière les conditions parfois difficiles que subissent les travailleurs saisonniers provenant du Maroc, de la Tunisie, de la Pologne et de la Roumanie.
L’association entre le sommeil et le statut socio-économique d’un individu reste peu documentée, malgré la croissance généralisée des troubles du sommeil, comme l’insomnie, partout dans le monde.
Les inégalités sociales de santé relativement à la Covid-19 se repèrent parmi les victimes « officielles » de l’infection, mais aussi parmi celles que le virus atteint sans même les infecter.
La pandémie a aggravé la situation d’inégalité déjà critique à laquelle les communautés Roms sont confrontées et risque d’accroître la mise en concurrence des populations les plus précaires.
Les récits de personnes immigrées en situation de précarité font état à la fois d’une peur diffuse, exacerbée par les contrôles policiers, de situations de dénuement et de formes de résilience.
Les épidémies révèlent les inégalités tolérées en temps « normal » mais qui auront ont un impact délétère sur la santé d'une population si des mesures ne sont pas prises pour compenser ces injustices.
Nadine Levratto, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières; Giuseppe Arcuri, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, and Mounir Amdaoud, Université Sorbonne Paris Nord
Portrait de la France durant la crise sanitaire : les disparités entre territoires doivent inciter les pouvoirs publics à jouer la carte de la régionalisation.
Aux États-Unis, le taux de mortalité dû au Covid-19 est plus élevé chez les Noirs que chez les Blancs, ce qui constitue une nouvelle illustration des inégalités existant dans le pays.
Les écoles sont fermées mais les cours continuent, assure le ministère de l’Éducation. Pour maintenir le lien avec les familles, il compte sur Internet, mais investit aussi des médias plus anciens.
Anne Lambert, Ined (Institut national d'études démographiques) and Fanny Bugeja, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Si le confinement imposé par l’épidémie de Covid-19 fait ressortir le drame du mal-logement, il exacerbe aussi les écarts entre les 65 millions de Français vivant dans des logements dits ordinaires.
À La Réunion, la culture du risque a contribué à la mise en place rapide du confinement. Mais les mesures valables pour l’Hexagone ravivent dans l’île les graves inégalités socio-économiques.
Une telle politique engloberait plus de bénéficiaires que les mesures d’assouplissement quantitatif et permettrait de relancer la croissance par la consommation.
Daniel Behar, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
La question politique autour du Grand Paris, souvent absente des débats électoraux, est révélatrice des tensions autour de la métropolitisation et de ses enjeux.
Derrière l’incitation à s’adapter aux catastrophes naturelles existe le risque d’utiliser ces événements comme un outil de réorganisation sociale au profit des plus aisés.
Le contrat entre l’école et la société mériterait une mise au point en profondeur, car il ne repose plus sur une évidence comme cela a été assez largement le cas avant les années 1960.
La technologie permet aujourd’hui de proposer des produits personnalisés à coût marginal presque nul, créant ainsi une opportunité de renforcer l’inclusion bancaire.