Les élections législatives de 2017 ont marqué un nouveau record d’abstention : 51,3 % au premier tour et 56,6 % au second tour. Comment expliquer ce phénomène et surtout comment l’endiguer ?
Les nouveaux venus du Palais Bourbon.
Thomas Samson/AFP
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Au terme d’une longue période électorale, le paysage politique français est totalement chamboulé. Les anciens partis de gouvernement sont marginalisés au profit d’une force centrale.
Dans un bureau de vote à Vertou, dans l'ouest de la France, le 11 juin 2017.
Loïc Venance/AFP
Ce dimanche, le pic de 51,3 % pourrait bien être encore battu au second tour de la législative. Il il est urgent d’explorer des pistes institutionnelles et plus pratiques pour réduire son poids.
Le Président brésilien, Michel Temer, le 30 mai 2017 à Sao Paulo.
Nelson Almeida/AFP
Armelle Enders, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Depuis quelques semaines, la politique du gouvernement consiste essentiellement à survivre jusqu’en 2018 et à organiser la résistance par tous les moyens procéduriers possibles.
Martin Schulz, au QG du SPD à Berlin, le 30 mai dernier.
Odd Andersen/AFP
Renforçant sa posture sociale-libérale, le candidat du SPD semble incapable de se démarquer de Merkel et d’occuper l’espace politique du centre. Il est en perte de vitesse dans les sondages.
Theresa May le 9 juin 2017, au lendemain du scrutin.
Adrian Dennis/ AFP
À trop vouloir imiter Margaret Thatcher, Theresa May, comme David Cameron, a fini par ressembler à Jacques Chirac lors de sa dissolution en 1997, deux ans à peine après son élection.
Deux policiers anglais, sécurisant l’espace public lors de l’attaque terroriste de Londres, le 3 juin.
EPA/Will Oliver
Les attentats de Londres et de Manchester illustrent la difficulté du gouvernement britannique à sécuriser les lieux publics et à faire face au fondamentalisme islamiste.
Le premier ministre Edouard Philippe (à gauche) venu soutenir Bruno Le Maire (à droit), ex-candidat de droite et désormais sous les couleurs de la République en marche, le 28 mai, dans l'Eure.
Thomas Samson/AFP
Est-il pertinent d’analyser la vie politique en termes militaires ou religieux ? Personne n’est prisonnier d’un parti. Dans ce domaine, il n’y a ni frontières naturelles, ni symboliques.
François Fillon en pleine campagne, en 2016.
Wikimedia Commons
La question des droits à la citoyenneté pleine des femmes est devenue un enjeu politique majeur et un défi à relever face à un régime fondé sur l’inégalité entre hommes et femmes.
En ajoutant un taux d’abstention dépassant les 25 %, c’est plus d’un électeur inscrit sur trois qui n’a voulu ou tout simplement su, le 7 mai 2017, transformer sa voix en « suffrage exprimé ».
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La France sort de cette présidentielle non pas convalescente, comme après une longue maladie, mais plus consciente que jamais de ses lignes de faille et de leur profondeur.
Le Président en marche, dans la cour du Louvre, le 7 mai 2017.
Philippe Lopez / AFP
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
Dans un bureau de vote en 2014.
Pierre-Alain Dorange/Wikimedia
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.
Le 1er mai, Jean-Luc Mélenchon participe à la cérémonie à la mémoire de Brahim Bouarram, qui avait été poussé dans la Seine par des militants d'extrême-droite après une manifestation du Front National.
Thomas SAMSON / AFP
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Avner Bar-Hen, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) and Arthur Charpentier, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Nous aimons croire que la statistique nous indiquera quelle est la probabilité que tel ou telle candidat remporte l’élection présidentielle. C’est illusoire. Démonstration.
François Fillon à son QG de campagne, à Paris, le 23 avril 2017.
Christophe Archambault/AFP
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Comment la droite de gouvernement a-t-elle pu en arriver là perdre une élection jugée « imperdable », le désaveu du quinquennat socialiste dans l’opinion laissant augurer une alternance « naturelle » ?