Anne Alombert, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Pour Félix Guattari, « l’écologie environnementale devrait être pensée d’un seul tenant avec l’écologie sociale et l’écologie mentale ». C'est à cette condition que nous pourrons inventer l'après.
L’action comporte trois étapes : la formation du jugement, l’arrêt de la décision puis sa mise en œuvre. Cela suppose d’apprendre à bien poser les problèmes.
La crise remet sur le devant de la scène l’importance de la responsabilité sociale des entreprises, reflet des attentes voire des exigences, et des motivations de leurs parties prenantes.
Avec le numérique, la société disciplinaire dénoncée par Michel Foucault laisse place à une société du contrôle. Et dans cette logique de flux, le virus est la menace par excellence.
Alors que nous n’avons jamais été aussi enjoints à respecter l’autre, il devient crucial de nous réconcilier avec cette notion et de l’appréhender au niveau éthique.
Athmane Bakhta, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
Flocons de neige, fleurs de tournesol – les mathématiques se retrouvent partout dans la nature – voici deux exemples fascinants et un soupçon de philosophie des sciences.
Avec le déconfinement, il ne s’agira plus comme nous l’avons fait jusqu’ici d’ériger des barrières fixes et définitives pour se protéger du virus, mais de tenter de continuer à discipliner les corps.
L’impossibilité de dire ce qui sera « normal » à l’avenir nous rappelle que s’enfoncer dans la crise ou en sortir par le haut est de notre responsabilité à tous.
Albert Einstein, exemple par excellence du génie visionnaire, s’est tout de même égaré par deux fois à cause de convictions qui sortaient peut-être du champ scientifique.
L’autorité des experts repose sur une vision idéale du fonctionnement de la science, qui méconnait les interdépendances de la recherche et de la société et l’importance des « savoirs d’opinion ».
Etienne Klein, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
Que peut nous apprendre la physique du confinement ? Notre perception du temps est altérée, notre espace limité, c’est donc notre espace-temps dans son ensemble qui se retrouve métamorphosé.
Si l’incertitude règne en ce temps de confinement mondial, elle semble coexister avec la croyance, partagée par un grand nombre, que le monde ne sera plus le même après cette catastrophe sanitaire.
On redécouvre, avec le Covid-19, que la cité ne tient ensemble que si la politique reste en résonance avec ses ressorts sensibles et ses composantes les plus fragiles.
Professeur à l’Université de Lorraine (Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie Archives Henri-Poincaré), Membre de l’Institut Universitaire de France, Université de Lorraine
Professeur des universités en sciences de l'éducation/formation des adultes, Formation et Apprentissages Professionnels, Cnam, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)