Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Il est impossible de faire la moindre prédiction politique. Mais dans cette liquidité moderne proche de l’état gazeux, il y a des grumeaux : des corps un peu plus solides que d’autres, tel le FN.
L’ouverture des marchés n’est pas un argument polémique, pas plus que le fruit d’une décision politique rose ou bleue marine, elle est une simple obligation juridique.
Le décompte final des voix révèle qu’Hillary Clinton a gagné le vote populaire avec une avance de 2,68 millions de voix. De quoi relancer le débat sur le système électoral américain.
Chloé Maurel, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Alors que la Russie et la Chine viennent à nouveau de bloquer une résolution sur Alep au Conseil de sécurité, les États-Unis ne sont pas exempts de tout reproche dans leur comportement à l’ONU.
Le succès de la « post-vérité » n’a rien à voir avec le Brexit ni avec Donald Trump. On le doit plutôt aux universitaires et aux journalistes, qui ont popularisé le relativisme.
Si l’Autriche n’est évidemment pas à la veille d’un retour à l’ère nationale-socialiste, ce scrutin a une portée considérable pour la politique de ce pays-clé en Europe centrale.
Sa construction représente un enjeu économique majeur pour le secteur de la défense et de la sécurité. Et un levier économique non négligeable pour le nouveau président américain.
La carrière télévisuelle de Donald Trump n’a pas commencé avec « The Apprentice » : il a su aussi utiliser les séries télévisées pour construire sa dimension politique auprès d’un certain public.
Nominations controversées, relance du charbon et fin possible du soutien américain à la gouvernance climatique mondiale… Avec Trump, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’environnement.
Face à la défiance à l’égard des élites et des institutions, il est indispensable d’expliquer à nos contemporains en quoi ils doivent leur autonomie à la reconnaissance de droits universels.
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
L’évitement des élites politiques et économiques traditionnelles ne semble pas à l’ordre du jour chez Donald Trump. Il aura fort à faire avec les divisions qui minent les républicains.
La représentation est en crise, l’espace commun aussi, la réalité n’exerce plus de contrainte sur la pensée, la vérité est affaire de marketing. Et Trump vint.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le problème n’est pas tant un effet d’imitation, qu’un effet de démonstration, ou d’avertissement : après la victoire de Trump, nous savons que les forces d’extrême droite peuvent l’emporter.
Vu de l’Europe, le 9 novembre prend des allures de séisme dont on redoute les répliques. Il survient sur fond d’imposante montée des populismes dans nombre de pays de l’UE.
Pourquoi Donald Trump porte-t-il cette improbable chevelure jaune « de très mauvais goût », selon quelques coiffeurs réputés ? S’agit-il d’une référence au roi biblique David ?
Redonner le pouvoir au peuple serait la solution miracle aux défaillances de la démocratie. Mais les promoteurs du Brexit, tout comme Donald Trump, doivent maintenant faire leurs preuves.
Politiste, historien des idées, chercheur associé EPHE, professeur de science politique à l'Université de Mons, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)