Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Laminée aux législatives par la percée du mouvement d’Emmanuel Macron, la gauche peut-elle renaître de ses cendres ? Sans doute, mais en dehors des cadres politiques habituels.
Ce dimanche, le pic de 51,3 % pourrait bien être encore battu au second tour de la législative. Il il est urgent d’explorer des pistes institutionnelles et plus pratiques pour réduire son poids.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Depuis 2002, les législatives suivent la présidentielle de quelques semaines. Dans ce contexte, le président a en effet de fortes chances d’avoir une majorité parlementaire.
Les Français aspirent à autre chose que cette alternative que les uns et les autres leur proposent avec opiniâtreté. Un grand débat public, ouvert et démocratique devrait avoir lieu.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Pour une analyse à chaud du scrutin, trois aspects sont à aborder : les clés de ce succès, les fragilités qu’il recèle, l’importance décisive du mois à venir dans les actes et les discours.
La victoire écrasante d’Emmanuel Macron ne peut cacher le fait qu’une progression spectaculaire du vote en faveur du Front national s’est opérée depuis 2012, mais aussi depuis 2002.
La nécessité politique et sociologique de réconcilier plusieurs France après cette élection a déjà été soulignée. Il en existe une autre : réconcilier les Français avec leur politique étrangère.
Claire de Galembert, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Depuis le premier tour, le débat sur le report des voix fait rage au sein du catholicisme français dont les lignes de fractures se multiplient. « Le » vote catholique n’est-il pas une chimère ?
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Avner Bar-Hen, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) and Arthur Charpentier, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Nous aimons croire que la statistique nous indiquera quelle est la probabilité que tel ou telle candidat remporte l’élection présidentielle. C’est illusoire. Démonstration.
Les électeurs ont assisté à un débat violent et brutal entre concurrents qui s’affrontent de façon aveugle sur un agenda incomplet, dans une interaction belliqueuse et avec des attaques frontales.
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Lors de chaque attaque terroriste, Schengen, en tant qu’espace de libre circulation, est pointé du doigt par la candidate du Front national. Un discours qui va à l’encontre de la réalité.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les dérives de l’irresponsabilité, de la haine et de la jouissance destructive et autodestructive sont le fait d’une société qui perd son principe d’unité.
Pour la première fois peut-être dans une élection présidentielle, la façon dont les candidats voient l’inscription de la France dans le monde pourrait être la variable déterminante à l’heure du choix.