Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.
Alexandre Benalla, aux côtés du Président, lors du 55ème Salon de l'Agriculture, à Paris, le 24 février 2018.
Stéphane Mahé / POOL / AFP
Quelle lecture peut-on faire de ce « moment » assez extraordinaire dans la vie de notre démocratie, où le pouvoir du Président, si ce n’est la Cinquième République, ont paru trembler sur leur base ?
Le Président Macron sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2018.
Philippe Wojazer/ AFP
Le rétablissement en 2008 du droit d’intervention du Président devant les chambres, complété par la proposition de Macron, constitue un spectaculaire renversement des bases du régime parlementaire.
Exercice militaire à Suippes (dans l'est de la France), le 26 juin 2018.
François Nascimbeni/AFP
La crise longue des relations entre les représentants élus de la nation et les militaires est-elle terminée ? Si les moyens augmentent, la question de la place des armées reste en suspens.
Emmanuel Macron à Versailles, le 9 juillet 2018.
Charles Platiau / AFP
Si tout repose sur l’affirmation d’une incurie radicale de ses prédécesseurs, il va devenir de plus en plus difficile au fil de ces rendez-vous annuels à Versailles de tout expliquer par le passé.
Marine Le Pen, le 1ᵉ juin 2018, à Bron (près de Lyon).
Jean-Philippe Ksiazek/AFP
Depuis sa fondation, le Front national a été d’une radicalité extrême dans ses critiques envers l’école de la République. Faut-il désormais parler à l’imparfait avec le Rassemblement national ?
A Créteil, près de Paris (ici en avril 2012).
Jacques Demarthon/AFP
Rita Hermon-Belot, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
En disant leur solidarité, les politiques et les médias n’ont cessé d’invoquer l’émotion de « la » communauté juive. L’expression n’est pas seulement impropre, elle est lourde d’effets délétères.
En tête de la « marche blanche » du 28 mars 2018, à Paris.
François Guillot/AFP
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La marche du 28 mars aurait pu être un superbe rassemblement, elle a été gâchée par ceux qui voudraient affirmer la consubstantialité nécessaire des juifs de France avec la politique israélienne.
La confusion domine depuis le déplacement du Président Macron sur place. Pourquoi ne pas s’inspirer du statut des autres régions insulaires de l’Union pour réinventer celui de la Corse ?
Blocus devant la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-calais) le 16 janvier après l'attaque sur trois surveillants par un détenu écroué pour terrorisme.
FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Le malaise des surveillants de prison et leurs revendications sont avant tout un déclencheur et le symptôme d’une prison qui va mal dans une société en bouleversement.
Pierre Dac, « Drôle de guerre ».
Jeanne Menjoulet/Flickr
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
Recouvrir le souci de l’autre est la condition minimale pour que la laïcité retrouve ses vertus originelles, pacifier et émanciper, et cesse de servir de marqueur identitaire.
Une plaque apposée lors de l'inauguration d'une médiathèque en hommage à l'une des victimes de l'attentat du 7 janvier 2015, le dessinateur Georges Wolinski.
Gyrostat/Wikimedia
Rita Hermon-Belot, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Si la loi de 1905 a certes constitué une étape décisive, elle n’est pas à elle seule la laïcité. La conception et l’installation de la laïcité française ont été un long processus, qui se poursuit.
Panorama de l'hémicyle de l'Assemblée nationale.
Richard Ying et Tangui Morlier/Wikimedia
Il protégerait les devoirs des citoyens envers la République et cette dernière des incitations à la haine et à la discrimination en fonction du sexe, de la sexualité, de la religion ou de l’ethnicité.
Statue de Stanislas Leszczynski (1831) sur la place Stanislas à Nancy par Georges Jacquot en remplacement d'une statut de Louis XV détruite à la Révolution.
Pierre Selim/Wikimedia
Professeur de théologie à la la Faculté Notre-Dame, co-directrice du séminaire de recherche Ecole et république du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins
Professeur en sciences de l'éducation, Institut Catholique de Paris, Co-directeur du séminaire de recherche Ecole et république, Collège des Bernardins
enseignant en relations internationales (Sciences Po) - responsable de l'unité d'enseignement "aire juridique et administrative'" (Master Lisi, UFR EILA, Université Paris VII Denis DIderot), Sciences Po
Sociologue, professeur à l'UC Louvain, membre associé à l'URMIS, affilié à l’Institut Convergences Migrations, Université catholique de Louvain (UCLouvain)