Les mouvances djihadistes interprètent la crise sanitaire actuelle comme un signe évident de la colère de Dieu contre les « nations croisées ». Leur détermination s’en trouve encore renforcée.
Jean-Luc Racine, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le 29 février, un accord supposément historique a été signé entre les États-Unis et les talibans. Pour autant, la paix en Afghanistan est encore loin d’être assurée…
Comment juger les combattants de Daech ? Tour d’horizon des diverses options envisageables, des tribunaux locaux à des juridictions internationales qui seraient créées ad hoc.
L'assise territoriale que l'organisation terroriste a pu se constituer entre 2014 et 2019 lui a permis de développer de plusieurs sources de revenus à la fois physiques et dématérialisés.
Après la mort de Baghdadi, la question est de savoir comment on pourra neutraliser les prochains leaders de Daech, afin d’éviter la réémergence du mouvement.
La réponse paraît inadaptée devant un ennemi qui semble avoir chaque fois en avance et disposer d’une capacité d’anticipation sur les stratégies de mise en place par l’État.
Le Mali fait face à une double interrogation : est-il possible d'initier un tel dialogue ? Si oui, est-ce souhaitable au vu des objectifs poursuivis par l'État malien et par les djihadistes ?
Ève Morisi, Institut d'études avancées de Paris (IEA) – RFIEA
Comment penser le terrorisme ? Où commence-t-il et où finit-il, comparé à d’autres formes de violence politique ? Peut-il jamais être légitime ? Relire Camus peut apporter quelques réponses.
On est pass de l’ère d’un djihadisme idéologique avec un discours se nourrissant du référentiel religieux à une situation où les populations locales évoquent du « banditisme », de la « criminalité ».
Ismaila Kane, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa
La montée des attaques au Burkina Faso est en grande partie imputable à l’affaiblissement de l’État, lui-même provoqué par un contexte politique très instable depuis le début de la décennie.
La puissance des cellules terroristes repose non pas sur leurs leaders mais plutôt sur leur complexité et leur fluidité. L’absence de direction au sens traditionnel du terme les rend difficile à contrer.
Si le califat de Daech s’est effondré, crier victoire est largement prématuré. La lutte contre le terrorisme promet d’être longue, à l’extérieur de nos frontières comme sur le territoire national.
Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
Il y a urgence humanitaire absolue à obtenir le plus rapidement possible un cessez-le-feu. Mais une conférence purement humanitaire, comme à Paris ce 27 juin, a peu de chance d’aboutir à un règlement.
Dominique Thomas, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le salafisme djihadiste tel qu’incarné par le mouvement Ansar Al-Sharia, peu avant la création de Daech, a échoué à fédérer les populations musulmanes autour d’une même idéologie.
Interner ou expulser les « fichiers S » est un non-sens policier et un abus de pouvoir administratif, doublé d’une illusion sur la nature du terrorisme et sur les objectifs de la lutte antiterroriste.
Leighton Kille, The Conversation; Thomas Hofnung, The Conversation, and Wes Mountain, The Conversation
Que nous savons de l’efficacité des mal nommés « loups solitaires », leurs motivations et comportements ? Compte-rendu, en bande dessinée, d’un travail de recherche sur ce sujet de sécurité majeur.
Pour raffermir l’identité et la détermination de Daech, les membres influents de sa communauté numérique proposent des cours et de la propagande radicale en ligne.
Le confort trompeur de succès ponctuels contre des ennemis qu’on méprise et qu’on n’étudie pas prend toujours fin dans les larmes. 2015 est née de 2012.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po