Les annonces RSE ne semblent parfois qu’une vitrine ou un moyen de répondre à quelque obligation légale. La société civile peut néanmoins s’en servir pour contraindre les entreprises à agir.
Yoann Bazin, EM Normandie and Maja Korica, Warwick Business School, University of Warwick
« Bon voisin », tel est la formule qui était employée lorsque les premières réflexions ont émergé sur la responsabilité sociale des entreprises, concept que l’on peine aujourd’hui à cerner.
Avec la directive CSRD adoptée fin 2022, l’Union européenne renforce les exigences en matière de publication des indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Les perquisitions menées fin mars en France dans cinq banques illustrent la capacité des fiscalistes qui conseillent les entreprises à adapter leurs pratiques en terme d'optimisation fiscale.
De nouvelles normes comptables se donnent pour objectif de mieux cadrer les décisions prises en amont. Elles peuvent néanmoins aussi être insufflées de façon plus informelles.
Un travail de recherche démontre l’existence d’un lien entre hausse de la taxation des personnes fortunées et décisions favorables aux actionnaires dans les entreprises.
Difficile alors pour l’entreprise de se dire « socialement responsable » et d’attirer les travailleurs. Et si la solution était d’associer les salariés à la communication ?
Les marques ont-elles intérêt réellement à proposer des produits aisément réparables et communiquer à ce sujet ? Le consommateur risque en effet de l’interpréter comme un manque de fiabilité.
Lors de la COP15, les entreprises ont réclamé un engagement politique fort, avec l’adoption d’un cadre ambitieux, aux objectifs mesurables. Mais leur engagement n’est pas sans soulever des questions.
Face aux effets de l’inflation sur le consommateur, les enseignes s’efforcent de limiter le gaspillage, s’ouvrent au marché de l’occasion… et mettent en avant leurs propres marques.
Le Conseil de l’Union européenne a entériné fin novembre une directive qui ouvre la voie vers un cadre comptable intégrant la performance RSE des entreprises.
Les manières dont l’entreprise doit contribuer au bien public opposent deux courants de pensée. Cependant, la mise en œuvre de leurs principes peut aboutir à des résultats très proches.
Xavier Hollandts, Kedge Business School and Nicolas Aubert, IAE Aix-Marseille Graduate School of Management – Aix-Marseille Université
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle développait l’idée d’une meilleure association du capital et du travail dans le but d’éviter une fracture de la société.
Selon un panel de responsables des ressources humaines, les compétences en gestion de l’incertitude devraient notamment monter en puissance tandis que les organisations deviendront plus flexibles.
La logique d’optimisation des coûts exercée par l’opérateur privé de maisons de retraite a conduit à un découplage entre réalités internes du travail et affichage externe.
Et si la « corporate mindfulness » n’était qu’un outil au service de la performance économique ? Cette question fait écho aux premiers débats autour de la responsabilité sociale des entreprises.
Les agences de notation n’ont plus le temps de se livrer à des analyses approfondies et s’appuient sur des données autodéclarées par les entreprises qui ne reflètent pas les éventuels problèmes.
Professeur d'économie et de management, Directeur de la Recherche de l’IRIMA, Membre de la Chaire Mindfulness, Bien-Etre au travail et Paix Economique, Grenoble École de Management (GEM)
Chercheur associé au Laboratoire d’économie dyonisien et à l’Institut de Recherche en Gestion, Université Paris-Est, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)